Alphagenre

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Cet essai n’est pas un essai à contre-genre mais à contre-institution : contre la pensée sclérosante d’un terme devenu substantif masculin en français, pour traduire et importer une pensée « trouble » qui ne se laisse pas figer en oppositions binaires – eux contre « nous ». Les mots recueillis ici ont en commun de relayer un pouvoir graphique, égrené aux points de rencontre entre corps et langage. Grand G ou petit g, une lettre impose sa gangue muette : de “genre” à “gouvernance” en passant par “jungle”, “migrant” ou “hégémonie”, cet essai analyse et met en série le régime graphique d’une lettre-corps, courroie de transmission d’une machine à binariser, à pré-former, à réguler ou juguler. Cet essai -(de)- dictionnaire invite à se livrer à une lecture digitale des « reliefs » de la langue médiatique contemporaine, et à pousser plus loin une pensée du « genre » qui se trouve chaque jour ordonnancée, stabilisée sous l’emprise du chiffre deux, des oppositions hommes-femmes, de la logique (de père) de la « parité ».

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